Le Burundi
Notre partenaire CPCS (actif au Népal) a décidé de travailler avec UCBUM, un acteur local, pour ouvrir un centre d’accueil et de socialisation de jour destiné aux jeunes et aux enfants en situations de rue. Nous soutenons le centre "Ruhuka Kibando" depuis 2021.
Centre "Ruhuka Kibondo"
Au cœur de la décharge de Buterere, nous nous retrouvons comme parmi les chiffonniers en 1971, quand Sœur Emmanuelle débarque pour la première fois dans ce qui deviendra son lieu de vie pour les 22 années suivantes. Mais nous sommes bel et bien en 2021…
Plus de 5.000 personnes, dont 46% d’enfants, se nourrissent de la décharge publique qui dessert la ville de Bujumbura. Contraints par pauvreté, de nombreux ménages envoient leurs enfants fouiller dans le dépotoir pour récupérer des restes de nourriture qui serviront de repas pour la famille. Les conditions intolérables dans lesquelles vivent ces jeunes, et notamment des jeunes filles, les exposent à l’exploitation économique, aux violences sexuelles, à tous les dangers de la vie de rue...
Notre partenaire CPCS (actif au Népal) a décidé de travailler avec UCBUM, un acteur local, afin de leur partager les meilleures pratiques et méthodologies, et d’ouvrir un centre d’accueil et de socialisation de jour destiné aux jeunes et aux enfants en situations de rue, le centre de "Ruhuka Kibondo". Les accueils de jour offrent un accompagnement psychosocial, un espace de loisirs et une aide à l’orientation des personnes en situation d’exclusion sociale et de besoin de protection. Les personnes qui fréquentent le centre de socialisation bénéficient également d‘un repas, de la domiciliation de jour, d’infrastructures pour leur hygiène corporelle et des soins de santé ou encore d’ateliers d’insertion et d’accompagnement.
Voici quelques éléments pour mieux comprendre la situation :
- Habitat précaire : Les familles vivant sur la décharge de Buterere résident généralement dans des abris de fortune, tels que des tentes, des cabanes en tôle ou des structures improvisées à partir de matériaux récupérés dans les déchets. Ces habitations sont souvent instables, offrant peu de protection contre les intempéries et les conditions environnementales difficiles.
- Moyens de subsistance : Les habitants survivent principalement en fouillant les déchets à la recherche de matériaux recyclables,de nourriture ou d’autres articles pouvant être revendus. Ils travaillent dans des conditions dangereuses, exposés à des risques sanitaires et à des blessures.
- Santé et conditions sanitaires : Les conditions sont très précaires. Les habitants sont exposés à des maladies, à des infections et à des risques liés à la pollution et aux déchets toxiques présents sur le site. L’accès à des installations sanitaires et à des services de santé de base est souvent limité, ce qui aggrave les problèmes de santé.
- Éducation et développement : Les enfants vivant sur la décharge sont souvent privés d’éducation formelle. Ils sont confrontés à des obstacles majeurs pour accéder à l’école en raison de leur situation précaire, de la nécessité de travailler pour subvenir aux besoins de leur famille, et de l’absence d’infrastructures éducatives adéquates dans les environs. C’est pour toutes ces raisons qu’est né le centre d’accueil et socialisation du jour « Centre RUHUKA KIBONDO » ouvert aux jeunes et enfants en situations de rue. Afin que ces derniers aient accès à tout moment, à un dispositif d’hébergement et socialisation du jour complet.
Ce centre de socialisation permet chaque jour à 40 à 50 enfants :
1. d’être accueilli dans des conditions d’accueil conformes à la dignité de la personne humaine
2. de garantir leur sécurité et leur protection
3. de bénéficier de prestations assurant le gîte, le couvert et l’hygiène
4. de lui apporter une première évaluation médicale (premiers soins), psychique et sociale, réalisée au sein de la structure d’hébergement ou, par convention, par des professionnels ou des organismes extérieurs
5. d’être orienté/guidé/référé vers tous professionnel ou toute structure susceptible de lui apporter l’aide justifiée par son état, notamment un centre d’hébergement et de réinsertion sociale, un hébergement de stabilisation ou à une famille d’accueil volontaire.
Le centre d’accueil et socialisation du jour prend en compte, de la manière la plus adaptée possible, les besoins de la personne qui le fréquente, notamment lorsque celle-ci est parmi les personnes les plus exposées aux risques d’exploitation/abus et aux mauvaises conditions nutritionnelles et hygiéniques.